vendredi 22 janvier 2016

Marineland : changer les apparences, c'est ce qui compte…



Réponse autistique de Jon Kershaw dans le Parisien du 21 janvier 2016 :

« Alpes-Maritimes : le Marineland d'Antibes change d'image »

Dans la Société du Spectacle, de ces tauliers et du faux-semblant, seul l'habillage est concevable et accessibles pour ces esprits marchands, et il est servi ici à grand renfort de marketing offensif et primaire : Nager avec les dauphins, ciblage des enfants pour mieux prendre les parents en otage accompagné de toute la pédagogie de bazar qui va avec. 
Or, c'est clairement de l'arrêt pur et simple des zoo marins ou leur changement radical de forme comme de fond dont il est question… et ça n'est pas négociable.
Le ripolinage opportuniste des « spectacles » à  venir « spontanément » (sic) moins bling-bling, la réduction des décibels, ne fera que retarder l'échéance, car la place de ces animaux est dans leur milieu naturel et la prise de conscience est planétaire.
En Californie depuis Octobre 2014 déjà, la ville de San-Francisco a pris une résolution phare reconnaissant les droits des baleines et des dauphins :
Dans une décision historique rendue mercredi, le Conseil de Surveillance de San Francisco a adopté une mesure indiquant que les cétacés, les baleines ou, dauphins et marsouins, ont le droit de ne pas subir la vie en captivité.
La résolution stipule que les animaux méritent « d'être dispensés de la captivité, et de rester sans restriction dans leur environnement naturel. »
Il a été soutenu à la fois par le superviseur de San Francisco Scott Wiener et parrainé par l'Earth Island Institute‘s International Marine Mammal Project.  [Projet international sur les mammifères marins.]


Comme c’est sa vocation, le Conseil a cité les capacités émotionnelles et intellectuelles complexes des cétacés, ainsi que le stress psychologique avérés comme les taux élevés de mortalité causés par la captivité dans les parcs marins comme SeaWorld.
La résolution est la première de son genre aux États-Unis
Le commissaire au contrôle et au bien-être des animaux de San Francisco, Russell Tenofsky a d’abord présenté la résolution à la Commission plus tôt cette année.
« Le Conseil de Surveillance de San Francisco a fait une chose merveilleuse en reconnaissant que les cétacés ont le droit d'être libres sans restriction, de la captivité », a-t-il déclaré dans un communiqué.
« Nous espérons que d'autres municipalités suivront et donnent encore plus de droits et de protections pour les baleines et les dauphins.»
Les écologistes ont salué cette décision comme une étape importante pour les droits des mammifères marins.
« Cette résolution reflète une meilleure compréhension que ce que nous croyions sur les dauphins et les baleines ( qu'ils sont des automates inconscients) est en fait faux, et qu'ils méritent d'être libres », a affirmé Laura Bridgeman, spécialiste de l’International Marine Mammal Project.
« Nos lois devraient être de plus en plus informées de ces connaissances. Cette résolution est un pas dans la bonne direction ».
C’est peut-être la première du genre, mais la résolution de San Francisco n’est pas la première tentative pour préserver les cétacés de la captivité.
En Mars, un comité du Sénat de New York a approuvé un « Projet de loi Blackfish » interdisant tout futur parc de retenir des orques en captivité » dans l'état.
En Juin, le Congrès américain a adopté à l'unanimité une loi monumentale pour protéger les orques et autres mammifères marins captifs.
En Californie, un État qui détient actuellement dix orques en captivité à SeaWorld San Diego, un projet de loi a été présenté plus tôt cette année qui interdirait l'exposition en captivité des orques en Californie et pour en soustraire ceux qui sont actuellement maintenus en captivité, vers un enclos marin sur la côte .
Surnommée « Orca Welfare and Safety Act » [Loi sur la protection et la sécurité de l’orque] (AB 2140), le projet de loi est actuellement à l'étude pour examiner la faisabilité d’enclos marins pour les animaux potentiellement prêts à être mis à la retraite.
Une autre ville de Californie, Malibu, a également adopté une loi cette année proclamant que tous les cétacés qui passent par sa côte ont le droit à la vie.
La résolution récemment adoptée par San Francisco n’est pas exactement une interdiction, a dit au Dodo (NDLR /le site de publication de cet article) Bridgeman du Projet international des mammifères marins, à l’origine de la proposition de l’Orca Welfare and Safety Act.
« Alors que la résolution est non contraignante, elle est significative parce que jamais auparavant dans l'histoire la Californie des droits n’avaient été reconnus pour les cétacés», dit-elle.
Nous pensons que cela va augmenter les chances que le projet de loi Orca soit adopté, surtout si d'autres villes suivent le mouvement.
A chaque résolution adoptée, il devient de plus en plus difficile pour SeaWorld de revendiquer la captivité des cétacés.
Sam Berg, un ancien entraîneur de SeaWorld qui est apparu dans le documentaire « Blackfish », a déclaré au Dodo que la mesure pourrait conduire à « une interdiction totale des baleines et des dauphins en captivité aux Etats-Unis ».
« Je pense que ce développement récent envoie un message fort à l'Assemblée de Californie que les citoyens de la Californie se soucient des droits des baleines et des dauphins et que la loi sur la protection et la sécurité Orca devrait passer » a-t-elle ajouté.
Source
Traduction : Guillaume-Isabelle van der Wende & Max Berthy
Messieurs les dirigeants de Marineland… vous devriez méditer sérieusement la citation en tête de CE billet.

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