jeudi 19 mai 2016

Les coquilles vides de Marineland




Le Marineland d'Antibes tente désespérement de nous convaincre au moyen de maladroites opérations de relations publiques.
Le reportage de D8 a atteint des sommets d'exemplarité dans ce domaine, ou encore en commettant des événementiels pseudo-scientifiques dûment relayés avec enthousiasme par la presse locale. (on admirera au passage la taille majestueuse de la « crique »)
Très récemment encore, le communiqué du décès du dauphin Alizé, tente de faire croire à une expertise vétérinaire que le Marineland n’a pas.

Ce parc marin à finalité strictement commerciale n'est aucunement concerné par une quelconque démarche humaniste, naturaliste ou scientifique contrairement à ce que tente de faire gober son marketing agressif.
Les prétentions du Parc sont affichées en indécents panneaux de 4 x 3 mètres, illustrées par des dauphins et l'accroche (« Ils ont tant à vous apprendre » ou « Ils ont tant à partager ») est aussi crédible et de la même nature cynique et mensongère que celle revendiquée par les baleiniers japonais braconnant « pour la science » et que Sea Shepherd traque sans relâche dans les mers australes.
Voir ICI également les déclarations de la Cour Internationale de Justice.

Observer simplement la nature profonde des dirigeants se succédant aux commandes de Marineland donne une éclatante illustration des forces en action dictées par les idées morales les plus basses… de celles qui modifient de manière irréversible l’environnement en le détruisant.
Une prédation où l'homme, seul au monde n'a de comptes à rendre à personne et où l’avidité et la convoitise sont les seuls projets économiques.

Ces hommes-là ne peuvent que fabriquer des coquilles vides, via leurs entreprises pourvoyeuses de bêtise compacte et de mauvais goût destinées à accumuler les profits.
Les exemples sont infinis, du Niger à Venise et partout.

« Une civilisation proliférante et surexcitée trouble à jamais le silence des mers.
Les parfums des tropiques et la fraîcheur des êtres sont viciés par une fermentation aux relents suspects qui mortifie nos désirs et nous voue à cueillir des souvenirs à demi corrompus. »
(TRISTE TROPIQUE - Claude Levi Strauss - 1955)

Le Directeur actuel de Marineland Arnaud Palu était taulier de fêtes foraines géantes à Dubaï.

Son prédecesseur Bernard Giampaolo (sélection d'articles ICI) et promoteur de l'hôtel Lagoon du Marineland sentant probablement le vent tourner nous a curieusement joué récemment une nouvelle scène du film « les repentis » dans le journal « Le Point ».

L'ancien PDG du Groupe Parques Reunidos et Big Boss du Marineland Yann Caillière poursuit dans ce sens sa très cohérente carrière :

Yann Caillère reprend du service en hôtellerie

L'ancien N°2 du groupe Accor revient en hôtellerie après quelques années passées à Madrid à redresser le groupe espagnol Parques Reunidos, l'une des premières sociétés mondiales de parcs d'attraction. Il intègre les boards des groupes Maranatha et Kempinski avec des missions de conseil stratégique.

Yann Caillère ne sera pas resté longtemps en dehors du secteur hôtelier qu'il connaît si bien.
 
Il va prochainement intégrer la structure de conseil d'administration du groupe Maranatha Hôtels, qui se met en place sous la présidence d'Olivier Carvin. 
En tant qu'administrateur, il aura essentiellement une mission de conseil pour aider à la structuration des opérations d'un groupe qui s'est constitué rapidement grâce à des mécanismes financiers de placement de l'épargne publique. 
Après une montée progressive en puissance, le groupe fondé par Olivier Carvin a réalisé une très grosse acquisition l'an passé, Les Hôtels et Résidences du Roy, une opération à 400 millions d'euros qui le met à la tête de gros porteurs du luxe parisien et niçois. 
L'arrivée de Loïc Fauchille en 2014, ancien patron régional AccorHotels, a été une première recrue de poids pour stabiliser le groupe. 
La nomination de Yann Caillère au conseil d'administration va un peu plus sécuriser les partenaires en raison de sa grande expérience professionnelle et de la mission de redressement de Sofitel qu'il a piloté personnellement. 
Formé à l'Ecole Hôtelière de Thonon-les-Bains, Yann Caillère est un pur produit de l'ascenseur social hôtelier. 
Il a participé très tôt à la montée en puissance du groupe Accor et à diverses phases importantes. 
Alors qu'il travaille pour Frantel, il intègre la SIEH Novotel avec la reprise de la Compagnie Internationale des Wagons-Lits. 
Il y travaillera ensuite pour Sofitel et effectuera plusieurs missions aux Etats-Unis. 
Il est alors appelé par le PDG d'EuroDisney pour s'occuper du pôle hôtelier et progressivement pour devenir directeur général délégué. 
Il y rencontrera Gilles Pélisson, nommé à la présidence, un autre "transfuge" du groupe Accor. 
En 2004, il est appelé par la famille pour restructurer le pôle hôtelier du groupe Taittinger qui deviendra, sous sa présidence, Louvre Hôtels. 
Au moment de la cession du groupe à Starwood Capital, il retrouve Gilles Pélisson qui fait appel à lui pour le seconder à la direction du groupe Accor. 
Il restera en place comme N°2 à l'arrivée de Denis Hennequin, mais quittera finalement l'état-major à la suite du remplacement de Denis Hennequin par Sébastien Bazin. 
Déjà sollicité à l'époque par le groupe NH Hoteles, il ira bien en Espagne mais comme PDG de Parques Reunidos, N°3 mondial des parcs d'attractions, avec notamment le Marineland d'Antibes. 
Sa mission sera de réorganiser le groupe, d'élaguer et de renforcer le portefeuille des implantations pour améliorer les résultats avant un changement de propriétaire. 
Après trois ans à parcourir le monde, Yann Caillère a choisi de reprendre sa liberté et de revenir en France et dans le secteur hôtelier. 
Il a constitué sa propre structure de conseil, YC Consulting, et intervient désormais comme consultant pour les groupes hôteliers. 
Après Maranatha, il vient de répondre positivement à l'appel de Kempinski pour intégrer également le conseil d'administration et y apporter son expérience dans le développement et le positionnement des marques.

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